Présentation de la Régie
La Régie Régionale des Transports Provence-Alpes-Côte d’Azur est un établissement public industriel et commercial (EPIC), créé sur décision du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur en date du 14 décembre 2012.
A compter du 1er janvier 2014, la Régie a pour mission :
- d’exploiter un réseau de chemin de fer entre Nice et Digne-les-Bains
- d’assurer une mission de service public de transport de voyageurs
Elle exerce ses missions dans le cadre d’un contrat d’Obligation de Service Public et reçoit une rémunération couvrant l’ensemble des charges de production des services. Les recettes de trafic sont reversées à la Région SUD.
Le contrat OSP est un contrat entre la Région SUD et la Régie Régionale des Transports Provence-Alpes-Côte d’Azur qui définit les droits et obligations des deux parties, dans le cadre de la mission confiée.
Il précise notamment les obligations en matière :
- d’offre de service assurée (horaire, niveau d’offre …)
- de la qualité de service attendue (offre réalisée, ponctualité, propreté des gares et autorails, et niveau des recettes commerciales)
- d’entretien des infrastructures mises à disposition par la Région SUD (réseau ferré, gares, ouvrages d’arts, passages à niveau …)
- de maintenance des autorails et autres moyens de transport mis également à disposition (Trains voyageurs AMP, SY, SOULE, matériels roulants dédiés à la maintenance : draisines, bourreuse…)
- de sécurité ferroviaire, de sécurité générale concernant les biens et les personnes
- de stratégie de développement et d’investissement
- commerciale, administrative, comptable et financière
Après un contrat signé sur la période 2014/2017, la Région a renouvelé sa confiance par un contrat de 10 ans jusqu’au 31/12/2027.
La gouvernance de la Régie est assurée par un conseil d’administration.
Conseil d’Administration
Le Conseil d’Administration de la Régie prend les décision stratégie de la Régie et, notamment, vote le budget et valide les comptes annuels de la régie.
Le conseil d’administration est composé de 11 membres :
- 1 Président
- 7 élus
- 2 représentants du personnel désignés par le comité d’entreprise
- 1 représentant des usagers
Les membres du Conseil d’Administration :
- Madame Virginie ESCALIER
- Madame Noëlle PALAZZETTI
- Madame Sophie VAGINAY RICOURT
- Monsieur Jean-Paul DAVID
- Monsieur Christian GIRARD
- Monsieur Pierre-Paul LEONELLI
- Monsieur Jean-François PERILHOU
- Monsieur Jean-Pierre SERRUS
- Monsieur Gérard TRIPOUL
- Monsieur David DROGOUL-SPANU
- Monsieur Sylvain LIAUTARD
Le Directeur Général :
Vincent GUILLAUME, le Directeur Général gère l’établissement public dans le respect des règles de droit en vigueur et des décisions prises par le Conseil d’Administration.
Les CP en chiffres
Un peu d'histoire
C’est en 1861, que l’inventeur du moteur à quatre temps, l’ingénieur dignois, Alphonse Beau de Rochas, imagina de relier Nice, annexée à la France l’année précédente, à Grenoble en passant par la Vallée du Var, Digne-les-Bains et Gap.
Mais ce n’est qu’en 1882 que l’autorité militaire donne son aval au projet qui peut voir le jour. Pour s’adapter au relief escarpé, les ingénieurs adoptent un système à voie métrique. Un écartement d’un mètre au lieu du mètre quarante utilisé classiquement, permet des courbes plus serrées (100 mètres au lieu de 300 mètres) et d’abaisser les coûts de construction.
Une construction difficile qui exige des prodiges d’ingéniosité et de courage. Ainsi, le percement du grand tunnel de la Colle Saint-Michel, 3 457 mètres de long à plus de 1000 mètres d’altitude, fait communiquer la vallée du Vaïre et celle du Verdon. Ses travaux mobilisèrent en 1902, plus de quatre cents ouvriers durant près de deux ans. Ils durent affronter éboulis, crues, affaissements de terrain Lorsque la première locomotive s’arrête à la halte de Peyresq, l’allégresse est générale. Au total, ce ne sont pas moins de vingt-cinq tunnels, seize viaducs et quinze ponts métalliques que la ligne emprunte sur cent cinquante kilomètres.
En 1886, l’exploitation de la ligne est confiée à la Compagnie des Chemins de Fer du Midi et non à la puissante PLM, ce qui vaut à Digne de disposer de deux gares côte à côte. Il faudra attendre le 14 août 1891 pour qu’un premier tronçon de voie ferrée soit ouvert entre Digne-les-Bains et Mézel. L’année suivante le tronçon Nice-Puget-Théniers est inauguré. La ligne de chemin de fer arrivera enfin à Nice en 1911 et sera inaugurée le 3 juillet. La Première Guerre mondiale, puis le développement de l’automobile, faillirent être fatals au train.
De 1926 à 1933, le trafic s’effondre de 60%. Le 15 juillet 1933, le train connaît son premier arrêt d’exploitation. En 1935, la ligne renoue avec le succès grâce à de nouveaux autorails Renault diesel qui remplacent la vapeur et relient Nice à Digne-les-Bains en 3h30. Après la Seconde Guerre mondiale, le train rouvre en 1946. En 1959, une menace de fermeture est écartée.
En 1967, c’est l’État qui se désengage du train. Un syndicat mixte, le SYMA, créé en 1968 et regroupant cinq collectivités locales (le Conseil Général des Alpes-Maritimes, le Conseil Général des Alpes-de-Haute-Provence, le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, la ville de Nice et la ville de Digne), sauve la ligne.
De 1974 à 2013, CFTA a eu en charge l’exploitation de la ligne ferroviaire reliant Nice à Digne-les-Bains. Dans le cadre de la nouvelle DSP, le Syma a souhaité dès le 1er juillet 2005 que CFTA constitue une nouvelle société indépendante la COMPAGNIE FERROVIAIRE DU SUD FRANCE (CFSF) – CHEMINS DE FER DE PROVENCE, afin de renforcer le caractère de proximité de notre activité.
Au 1er janvier 2007 le SYMA disparaît et CFSF – Chemins de Fer de Provence passe sous l’autorité de la Région PACA qui dans le cadre du renouvellement de la convention confie au 1er janvier 2014 l’exploitation de la ligne à la Régie Régionale des Transports.
La légende du Train des Pignes...
… ou devrions-nous dire les légendes tant il se raconte d’histoires sur l’origine du nom de Train des Pignes.
Certains racontent qu’il viendrait de la suie qui recouvrait les locomotives et les faisait ressembler au fond des marmites niçoises, les pignates.
Pour d’autres il s’agirait d’une référence faite aux pignes que les citadins ramenaient en ville le dimanche ou encore des enfants qui s’amusaient à représenter avec des pignes le train qu’ils voyaient passer.
Mais la légende la plus notoire raconte que la vitesse du train à vapeur était si faible qu’elle permettait aux voyageurs de descendre sur les bas-côtés pour ramasser des pignes.
Pour les amateurs de folklore, vous pourrez également conter une autre version au coin du feu : ce nom viendrait d’un miracle une nuit de Noël, où un garde-barrière resté seul avec son enfant malade s’était trouvé à court de bois de chauffage. L’équipe de cheminots d’un train de nuit fit halte pour lui offrir du charbon. Lorsque la locomotive vint elle-même à manquer de combustible, les pommes de pins des arbres bordant la voie tombèrent directement dans le tender de la machine, qui put ainsi continuer son cheminement.